Ils étaient venus passer quelques jours sur l’île à l’occasion de la marée du siècle de mars 2015, coefficient 119. Un peu déçus finalement que l’eau monte si peu, contrariée par un fort vent du noroit. Alors ils se sont couchés tranquillement dans la petite cabane au bord de l’estey.
Mais durant la nuit le vent a tourné, drossant leur embarcation bien haut sur la plage du quartier Afrique. Et le lendemain, à l’heure de repartir, la marée du siècle n’a rien pu faire. Creuser, pousser, tirer, tout était vain.

Il a fallu alors qu’un bon Samaritain, qui avait par expérience mouillé son bateau plus bas, les tire hors du sable. Il aurait sinon fallu attendre dix-huit ans pour qu’ils puissent rejoindre leurs familles.