Un atelier technique s’est tenu sur l’île aux oiseaux le 8 juillet 2025 afin de mieux connaître ce site et d’échanger sur les enjeux du plan de gestion. Cet atelier fait suite à une première réunion organisée le 3 juin dernier.
Étaient présents le Conservatoire du littoral, la mairie de la Teste-de-Buch, la secrétaire générale de la préfecture, le département de la Gironde, le BRGM (Observatoire de la côte Aquitaine), l’ACMBA, les associations d’usagers, l’Agence de l’eau, l’architecte des bâtiments de France, l’association Bassin d’Arcachon écologie... Plusieurs personnes découvraient l’île pour la première fois.
De nombreux chasseurs et occupants de cabanes, de tous les quartiers, étaient également présents.
La visite a démarré auprès d’une tonne de chasse pour discuter des pochons plastiques utilisés pour l’entretien des installations. Un expérimentation est en cours pour les remplacer par de nouveaux matériaux écologiques tels que des sacs de jute, des filets en fibres de coco ou des fascines en fibre de coco.
Favorables à ces expérimentations (certains ont déjà engagé cette démarche), les chasseurs restent cependant dubitatifs sur la pérennité de ces nouveaux matériaux et s’interrogent également sur leurs coûts. Ils notent également que la plupart des déchets plastiques présents sur l’île proviennent de l’activité ostréicole et qu’ils les évacuent régulièrement.
Le garde de l’île a évoqué l’importance de l’île aux oiseaux en tant de site de nidification et de reposoir pour les oiseaux ainsi qu’en termes de peuplement d’insectes et de végétaux.
La visite s’est poursuivie au quartier Saous, en bord d’estey, soumis à une très forte affluence nautique, à l’instar des cabanes tchanquées.
Le représentant de l’Observatoire de la côte Aquitaine a fait état des mesures faites sur l’évolution du trait de côte mené depuis plusieurs années. On a constaté un fort recul (60 cm) sur la côte ouest et nord, alors que les plages sud et est ont plutôt tendance à s’engraisser. Les résultats détaillés sont disponibles sur leur site https://www.observatoire-cote-aquitaine.fr.
Les participants ont échangé sur ces problèmes d’érosion et de submersion, tous constatant une augmentation du niveau de la mer et des épisodes d’inondations de cabanes de plus en plus fréquents.
Même si des opérations de rechargements des plages en sable sont réalisées chaque année sur plusieurs sites du bassin, le BRGM et le Conservatoire alertent sur les risques de réaliser des ouvrages de protection importants qui risqueraient de déstabiliser le milieu. L’île est un banc de sable, forcément mouvant.
La question de l’érosion s’est poursuivie au quartier ilot où s’est terminée la visite. L’Aclou a informé de ses réflexions en cours avec l’aide du Cerema sur la possibilité de réaliser des ouvrages simples, provisoires, écologiques et démontables, visant à fixer le sable sur certaines zones et à protéger les cabanes.
Nous espérons qu’une prochaine visite sera réalisée pour visiter les autres quartiers de l’île aux oiseaux.
